Le blog des éditions Libertalia

Un court moment révolutionnaire dans Les Cahiers de l’Institut CGT d’histoire sociale

jeudi 8 février 2018 :: Permalien

— REVUE de PRESSE —

Dans Les Cahiers de l’Institut CGT d’histoire sociale, n° 144, décembre 2017.

Les lecteurs des Cahiers connaissent bien Julien Chuzeville. Cet historien du mouvement ouvrier a publié de très intéressantes monographies dont nous avons déjà souligné l’intérêt. Avec cette dernière livraison, l’auteur nous livre sa lecture de la création du parti communiste français. Né de la scission opérée à Tours en 1920 au congrès socialiste, le parti communiste français plonge ses racines dans le choc profond pour certains que fut le ralliement du mouvement ouvrier français à l’Union sacrée. C’est dans le vivier des militants du Comité pour la reprise des relations internationales et des zimmerwaldiens que va naître la génération qui opère la rupture de 1920. Très largement imprégnée par la culture du syndicalisme révolutionnaire, une première génération du parti communiste français, dont Fernand Loriot, Boris Souvarine et Pierre Monatte sont les principales figures, se construit en opposition au parti socialiste d’avant-guerre. Mais cette tendance se heurte rapidement à la construction d’un appareil très largement piloté et aidé par l’Internationale communiste. En 1924, le processus de bolchévisation est arrivé à son terme au prix de nombreux ruptures et départs. Un livre qui s’appuie sur des archives en partie inédites et qui fournit en outre sur la création de la CGTU un tableau clair et précis sur les enjeux de la scission syndicale. Bref, lisons Julien Chuzeville !

J. B.