Le blog des éditions Libertalia

L’École du peuple sur Mediapart.fr

mercredi 28 juin 2017 :: Permalien

— REVUE de PRESSE —

Publié le 19 juin 2017 sur mediapart.fr.

Véronique Decker raconte les misères de « l’école du peuple »

Un an après la parution de son premier livre, Véronique Decker raconte, dans un nouvel ouvrage baptisé L’École du peuple, son quotidien de directrice d’école élémentaire à Bobigny, en Seine-Saint-Denis. Aux premières loges, elle assiste au délitement des services publics et à la précarisation des habitants, qui ne peuvent plus se soigner, se nourrir ou se loger.

Les combats du quotidien, Véronique Decker en a cent. Elle vient, par exemple, d’essayer de convaincre une mère de ne pas faire manquer 15 jours de classe à sa fille dès la rentrée pour cause de vacances prolongées. Elle a dû lui expliquer que celle-ci serait handicapée dans son apprentissage en commençant l’année scolaire en retard. Elle est aussi habituée à aider des familles démunies à se repérer dans le dédale de l’administration française. Plus grave et plus rude, elle doit accompagner les enfants dont la nuit reste suspendue aux appels au 115 pour dénicher un hébergement d’urgence.

Contrairement aux apparences, Véronique Decker n’est pas assistante sociale mais directrice de l’école Marie-Curie à Bobigny, en Seine-Saint-Denis. Sa mission, et c’est pour cela aussi qu’elle l’aime, déborde du cadre purement scolaire. Voilà pourquoi elle milite pour que la réussite scolaire soit rebaptisée « réussite sociale », tant la professeure voit chaque jour à quel point leurs conditions de vie ont une influence sur le destin scolaire des enfants dont elle s’occupe. Les livres sur l’école pullulent. Souvent écrits par des théoriciens qui regardent leur objet d’une position en surplomb, sans donner la parole à ces acteurs courageux qui, chaque jour, subissent les décisions venues d’en haut et doivent composer avec des injonctions parfois ubuesques. 

Dans son nouvel ouvrage, fort justement baptisé L’École du peuple (éditions Libertalia), elle réussit un tour de force. Piquante, elle parvient à évoquer la pauvreté à l’école, les ghettos urbains entretenus par la République, les petits désespoirs qui jalonnent ses journées, sans jamais verser dans le misérabilisme ou se départir de son humour. À tel point que cette lecture apparaît presque frustrante, tant elle donne envie d’en savoir plus sur la situation des protagonistes du récit et de creuser les multiples sujets évoqués. Par ailleurs, pour préserver l’anonymat des concernés et éviter qu’un enfant puisse se reconnaître et se sentir blessé ou trahi, l’auteure a veillé à brouiller tout repère temporel et topographique.

Bien entendu – et elle ne s’en cachait pas dans son premier ouvrage, paru en 2016 aux mêmes éditions Libertalia, Trop classe ! Enseigner dans le 9-3 –, la lassitude l’étreint après trente-trois années passées dans l’enseignement en zone prioritaire. Elle voulait souffler un peu avant de prendre sa retraite. Elle avait demandé à quitter l’école nichée au cœur de la cité Karl-Marx, à Bobigny, pour achever sa carrière au vert, en Corrèze. L’administration n’a pas jugé bon de satisfaire sa requête. Alors, Véronique Decker a continué d’écrire. Le premier essai était un livre d’adieu, le second, un livre de transmission. Si elle parvient à ne pas ployer sous la tristesse, c’est parce que le fait de raconter et de dénoncer ces situations lui permet de se dire qu’elle a au moins tenté de faire quelque chose face à des difficultés grandissantes. 

En 64 billets courts et enlevés, la directrice explore l’école dans ces territoires que certains disent perdus pour la République. Il est facile de graver aux frontons des établissements scolaires de grands et beaux principes comme Liberté, Égalité, Fraternité. Encore faut-il que les faits s’accordent à cette devise. Véronique Decker ne baisse pas les bras et ambitionne de donner corps à des tranches de vies humaines souvent rudes, des situations sociales délicates. Sans jugement : « Je ne veux pas taper sur les gens. Oui, parfois les parents ne font pas ce qu’ils devraient, mais ils font du mieux qu’ils peuvent. Je ne suis pas là pour juger les instituteurs qui sont parfois mauvais comme les parents. Dans la vie, les gens font du mieux qu’ils peuvent. J’essaie de ne pas écrire quelque chose de stigmatisant et de faire émerger les raisons des vrais problèmes. »

Et parmi ces « vrais » problèmes, Véronique Decker n’inclut pas la religion, volontairement : « J’en ai ras-le-bol que le foulard devienne l’alpha et l’oméga de la banlieue. » Encore une fois, la professeure engagée, adhérente de SUD Éducation, férue de la pédagogie émancipatrice de Célestin Freinet, qu’elle applique dans son école, explique ne pas avoir la prétention de connaître « les banlieues », mais avoir des choses à dire sur la sienne.

Sans surprise, dit-elle, les habitants de ces quartiers sont emmurés dans des « ghettos » et subissent de plein fouet une intense « régression sociale ». Véronique Decker raconte avoir vu la dégradation des conditions de vie autour d’elle. Elle a vu aussi disparaître la mixité sociale. En consultant son vieux registre aux dates de ses premières années d’enseignement, elle constate qu’alors, cette banlieue connaissait « une véritable mixité de l’origine des élèves. Certes, la cité Karl-Marx est une cité HLM, donc on n’y croise pas de gens “riches”. Mais il y avait des ouvriers qualifiés, des employés, des instituteurs, des employés des postes, des descendants d’habitants de toutes les régions de France et de toutes les immigrations du XXe siècle ». Aujourd’hui, son école, écrit-elle, est devenue « un ghetto ethnique ».

Loin des caricatures des quartiers populaires, Véronique Decker relate par exemple comment, un soir à Bobigny, elle a croisé deux jeunes hommes noirs au corps imposant, sculpté par la musculation, tous deux encapuchonnés. L’archétype des jeunes qui font peur. « Les enfants des banlieues ne sont pas des sauvageons, et pour qu’ils ne soient pas notre épouvante, il ne faut pas les craindre », écrit-elle. Ni se laisser piéger par les préjugés.

Elle narre aussi les histoires de ces enfants si jeunes et déjà aux prises avec des responsabilités d’adultes. Elle se souvient de cette petite fille qui a dû s’occuper seule de sa petite sœur, tombée malade, alors que ses parents avaient laissé leur progéniture à un proche, qui s’est évanoui dans la nature, pour une visite au pays natal. Ou encore cet élève qui devait gérer pour sa famille analphabète des démarches administratives. Il s’alarmait de la baisse du salaire de son père, embauché sur un chantier. Le patron indélicat avait simplement décidé d’amputer le salaire de la prime de panier, au motif que, pendant le ramadan, les employés ne déjeunent pas. Véronique Decker a réparé la situation en un coup de fil, administrant ainsi en direct à cet enfant une leçon d’éducation civique.

Le témoignage de la directrice reste précieux. Elle a vécu les mutations sociales et les politiques scolaires. Elle relève les dégâts de la suppression par Nicolas Sarkozy de la formation initiale et continue. Elle a vu arriver des cohortes de jeunes professeurs, bardés de diplômes mais n’ayant aucune idée de la manière de tenir une classe et de réaliser des activités stimulantes pour des enfants d’un milieu social délicat. Le genre d’environnement qui plombe une scolarité et brise un destin scolaire.

Sans oublier la saignée de l’ère Sarkozy, qui a vu 80 000 postes d’enseignants supprimés. L’équation est simple, écrit-elle : « Pour économiser les deniers publics, le gouvernement de droite a tenté de les supprimer. Beaucoup de postes ont disparu. Puis le gouvernement de gauche a décidé de les rétablir, mais sans embaucher pour rouvrir les postes supprimés, et même en continuant à supprimer les postes existants. Aujourd’hui, la seule différence entre la droite et la gauche, c’est que la droite annonce qu’elle va faire reculer l’école publique, alors que la gauche annonce l’inverse, mais sans faire ce qu’elle annonce. »

C’est aussi une directrice qui sature sous le poids des préconisations péremptoires, alors même que les moyens manquent. Elle s’agace du phénomène Céline Alvarez, la professeure qui a écrit un livre à succès dans lequel elle décrit sa méthode miracle pour vaincre l’échec scolaire. Avec ce détail qu’elle a bénéficié d’une débauche de moyens matériels et humains pour mettre en œuvre son expérimentation à Gennevilliers. À Bobigny, il n’y a même pas d’agent territorial spécialisé des écoles maternelles (ATSEM), qui pourrait soulager les équipes pédagogiques. Difficile, dans ces conditions, de réaliser des prouesses hors norme. 

En réalité, raconte Véronique Decker, c’est encore pire que tout, même l’alarme incendie et la chaudière ne sont pas en bon état de marche. Ce qui lui fait dire qu’« à force de bosser en banlieue, on s’habitue à ce que rien ne fonctionne normalement ».

D’autres manques sont criants et ont des conséquences dramatiques. La médecine scolaire est aux abonnés absents. Les parents n’ont pas les moyens d’aller consulter et leurs enfants souffrent en silence. De toute façon, les praticiens ont déserté la ville. « Ils s’installent là où les gens sont riches et où ils ne paient pas avec la CMU [la couverture maladie universelle], l’offre de soin s’effondre chez nous », explique-t-elle. Véronique Decker note le peu d’orthophonistes, de pédiatres et de psychologues qui ont installé leur cabinet à Bobigny.

Ses élèves ont des troubles de la vue et les bouches pleines de caries, résultat de leur alimentation beaucoup trop sucrée. « Les enfants de banlieue sont élevés au sucre », déplore-t-elle. Pour elle, le poids reste un marqueur social indéniable : « Quand vous regardez un rang d’élèves BCBG, ils sont tous menus et minces. Dans chaque classe en banlieue, il y a deux, trois ou quatre enfants obèses. C’est le signe que les gens laissent filer cela. Les parents voient bien que leur gamine pèse 70 kg en CM1. Mais ils ont tellement d’autres soucis plus importants… »

Elle appelle cela « l’addition des difficultés ». En 2015 pourtant, un rapport de l’inspecteur général Jean-Paul Delahaye a exploré cette thématique de la pauvreté à l’école. Il expliquait qu’environ 1,2 million d’enfants, soit un enfant sur dix, vivent dans des familles pauvres. Cette enquête mettait en évidence ce qui reste un tabou dans la sixième puissance mondiale, où les élèves ne devraient pas avoir faim ni se ruer sur leur repas à la cantine. Seulement, ce travail n’a fait l’objet d’aucune action politique d’envergure, juste quelques promesses incantatoires.

Au milieu de cette situation désespérée, des miracles se produisent. La directrice a par exemple réussi à scolariser des enfants roms des bidonvilles, qui n’avaient jamais mis les pieds dans une école. « Il a fallu leur apprendre encore plus que d’apprendre à lire et écrire. Ils ont découvert des choses très simples, comme le fait de devoir attendre son tour et d’être respectueux. »

Véronique Decker a aussi connu une période de relative opulence, difficile à croire aujourd’hui. La création des zones d’éducation prioritaire (ZEP), en 1982, par Alain Savary, a ouvert un horizon inattendu : « Nous avons eu des moyens. Quand j’ai commencé il y a 33 ans, j’avais 35 élèves dans ma classe. Avec l’arrivée des ZEP, les effectifs ont baissé à 23. On avait l’argent de l’État, du contrat de ville, de la mairie, qui arrivait pour financer nos projets. J’ai même eu une classe à projet artistique et culturel, ce qui était rare. Aujourd’hui, tout cela est fini. Ceux qui arrivent maintenant pensent que le manque de moyens est la norme. »

Aujourd’hui, Véronique Decker a le sentiment que l’école des quartiers populaires souffre et se meurt à cause d’abandons multiples. Les instituteurs sont moins impliqués, « moins syndiqués, moins militants ». Pour elle, même « les mômes issus de l’immigration ne veulent plus mettre leurs enfants dans le public. Ils veulent autre chose. Du privé, du Montessori et surtout ne pas se mélanger avec les nouveaux arrivants. L’égoïsme social triomphe. Chacun pense qu’il va s’en sortir seul. Je vois arriver la guerre et la catastrophe. Le seul espoir que j’aie, c’est de réussir avec ce petit livre à ce que la société ne s’apitoie pas sur le sort de la banlieue, mais réfléchisse sur les inégalités sociales ».

Faïza Zerouala

Le Grand Soir dans Libération

jeudi 15 juin 2017 :: Permalien

— REVUE de PRESSE —

Paru dans Libération, 14 juin 2017.

Mélancolies du Grand Soir

Deux ouvrages d’historiens s’intéressent à ce mythe révolutionnaire apparu en France à la fin du XIXe siècle qui irrigua les mouvements anarcho-syndicalistes.

Durant l’été 1882, de jeunes ouvriers de Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire), révoltés par la misère et le climat d’ordre moral qu’imposaient le patronat local et son alliée l’Eglise, décidèrent de passer à l’action. Réunis la nuit dans les bois ou chez les marchands de vin, ils prirent le nom de « bande noire » et multiplièrent les dynamitages. Ils incendièrent une chapelle, firent sauter des calvaires et des croix, s’en prirent aux domiciles des « maîtres mineurs » et adressèrent aux magistrats des lettres de menaces. Récusant le réformisme des chambres syndicales, ils furent ainsi les premiers à mettre en œuvre la « propagande par le fait » que des théoriciens anarchistes comme Kropotkine formulaient au même moment. C’est aussi à leur procès, en octobre 1882, que l’expression « Grand Soir »  fut employée pour la première fois dans un sens politique. « On a saisi chez vous des lettres d’un agitateur vous recommandant d’être énergique, parce que le grand soir approchait. Que voulait dire cette phrase ? » interrogea le président Masson.

Convulsions. La formule, rapportée par le chroniqueur judiciaire du Figaro Albert Bataille, frappa les esprits. Elle s’imposa dès lors, jusqu’à constituer « un mot-clé de l’imaginaire anarchiste », voire un véritable mythe auquel s’est intéressée la jeune historienne Aurélie Carrier. L’expression n’allait pourtant pas de soi. La rhétorique révolutionnaire avait privilégié jusque-là une poétique diurne : on parlait du « Grand Jour », d’aube des temps nouveaux. Et la dimension religieuse de l’expression, avec son messianisme et ses relents de Jugement dernier, pouvait étonner sous la plume de militants « sans dieu ni maître ». Mais la prégnance du catholicisme était alors extrême, y compris chez ceux qui le récusaient. L’expression était également en phase avec l’imaginaire décadent qui marquait cette « fin de siècle ». L’heure était à « la société mourante », pensée comme un grand corps corrompu, traversée de spasmes, de convulsions et de « visions du monde crépusculaires ». Cette perspective catastrophiste enchantait les révolutionnaires. Nul doute à avoir, estimait Kropotkine en 1887, « la fin du siècle nous prépare une formidable révolution ». Il suffisait donc de la précipiter. D’où la force symbolique et apocalyptique du « Grand Soir » : son ciel noir ravagé par les flammes ravivait les souvenirs de la Commune et prenait parfois des accents fantastiques. Il nourrit donc un mythe puissant, qui suscita nombre de récits, de poèmes et d’images. La dimension eschatologique était évidente : la violence et le chaos destructeur allaient accélérer la marche du temps, enfanter un monde nouveau et régénérer l’humanité. « Bientôt, les ténèbres traversées de flammes du Grand Soir couvriront la Terre. Puis viendra l’aube de joie et de fraternité », écrit le poète Adolphe Retté en 1899. Ils sont alors nombreux à communier dans cette croyance qui tient du romantisme révolutionnaire et de l’élan millénariste. « Je croyais mystiquement au Grand Soir, à l’aube rouge », se souvint Camille Mauclair. Bernard Lazare, lui, célébra ce « soir libertaire, soir de justice », annonciateur d’un nouvel âge d’or, un temps de bonheur, de rédemption et de salut collectif.
L’anarcho-syndicalisme, alors en plein essor, se chargea de donner un contenu plus concret à cet imaginaire : l’instrument du Grand Soir, sa forme et son symbole, ce sera la grève générale, révolutionnaire et expropriatrice. Alternative à l’insurrection ou à la dynamite, elle s’imposa presque d’emblée comme le recours suprême. Emile Pouget, l’un de ses plus fervents partisans, y voyait « la réalisation pratique de l’anarchisme, sa seule chance historique ». A compter de la création de la CGT en 1895, elle se confondit de plus en plus avec le Grand Soir, suscitant l’anxiété grandissante des possédants.
Meneurs. Ce moment, on crut d’ailleurs le vivre le 1er mai 1906. Les journées du 1er mai inquiétaient depuis quelques années, mais l’intense mobilisation de 1906, centrée sur la journée de huit heures, attisa ces frayeurs. « Serait-ce cette fois-ci le crépuscule du Grand Soir ? » s’interroge l’Intransigeant. Certains bourgeois apeurés mirent leurs économies à l’abri, d’autres firent des provisions. « L’échéance du massacre approche, les prodromes de la convulsion horrible qui va bouleverser la société », écrit Gaston Dru dans l’Echo de Paris, où débute une grande série : « La Révolution qui vient ». Un vent de panique souffla sur le pays, que l’on imaginait aux mains d’une horde de pillards et d’incendiaires. Le chansonnier libertaire Antonin Louis railla dans la Grande Frousse l’affolement des nantis. Lorsqu’on se réveilla au « matin du grand soir », le préfet de police Louis Lépine avait cru bon de mobiliser 28 000 hommes de troupe supplémentaires pour mettre Paris en « état de petit siège » ; il fit arrêter plusieurs meneurs, dont le syndicaliste Pierre Monatte, et investir les principaux lieux stratégiques. Pourtant, en dépit de plus de 200 000 grévistes, de quelques échauffourées et d’omnibus renversés, il n’y eut pas de « Grand Soir » le 1er mai 1906, pas plus d’ailleurs que lors des suivants. Des débats vifs traversaient le syndicalisme, qui remit peu à peu en cause la stratégie de la grève générale. Certains militants entendaient fonder la révolution sur des critères plus rationnels, tandis que d’autres optaient pour l’individualisme. Le mythe du Grand Soir s’estompa peu à peu, et avec lui cette grande rêverie anarchiste qui avait pris corps à la fin du XIXe siècle. L’expression elle-même allait bientôt se perdre. D’où l’importance d’en revenir aux mots, et aux imaginaires qu’ils commandent, pour éclairer la vie des hommes et des femmes du passé.

Yves Meunier, La Bande noire. Propagande par le fait dans le bassin minier (1878-1885), L’Echappée, 192 pp., 17 €.
Aurélie Carrier, Le Grand Soir. Voyage dans l’imaginaire révolutionnaire et libertaire de la Belle Époque, Libertalia, 242 pp., 16 €.

Dominique Kalifa 

L’École du peuple dans Le Parisien

vendredi 9 juin 2017 :: Permalien

— REVUE de PRESSE —

Publié dans Le Parisien, 9 juin 2017.

Elle raconte son « école du peuple »

Un an après la sortie de son premier livre, Véronique Decker relate dans un nouvel ouvrage son quotidien de directrice d’école.

L’écriture n’est pas devenue un virus, mais presque. Un an après la sortie de son premier livre, Véronique Decker, directrice de l’école Marie-Curie à Bobigny, a repris la plume. Dans L’École du peuple, qui vient d’être publié, elle relate la suite de son quotidien dans cet établissement situé au cœur de la cité Karl-Marx. « C’est mon éditeur qui m’a proposé de faire ce nouveau bouquin. Je n’étais pas convaincue au départ, mais quand j’ai appris l’été dernier, qu’après plus de trente ans de carrière dans le département, ma demande de mutation avait été refusée, je me suis consolée en faisant cet ouvrage. Il est moins anecdotique que le premier. Je partage davantage mon expérience, car il y a de nombreuses choses que je souhaite transmettre avant de partir à la retraite », raconte cette mère de famille de 59 ans, qui n’avait pas eu de retour sur son premier livre de la part de l’Éducation nationale.
Dans cet ouvrage, celle qui affirme avoir « toujours aimé enseigner dans le 93 », décrit un métier aux facettes multiples, où elle joue à la fois le rôle de directrice, assistante sociale, infirmière…
« Il n’y a rien d’ouvert dans le quartier à part l’école ! Alors forcément, les gens viennent nous trouver. » Mais elle raconte aussi une profession en perpétuelle mutation, où les réformes se font et se défont au gré des différents gouvernements. « L’Éducation nationale marche en zigzag, ce qu’il nous faudrait, c’est enfin un cap, une ligne droite ! » s’émeut la chef d’établissement qui tirera sa révérence dans deux ans.

Hélène Haus

Jean Stern invité de Médiapart

vendredi 9 juin 2017 :: Permalien

— REVUE de PRESSE —

Jean Stern invité de Mediapart sur le marketing gay d’Israël (9 juin 2017).